L’auto-demande est une qualité qui, poussée à l’extrême, fait ressentir de l’inconfort et de l’anxiété aux gens lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de leur vie. Cela a beaucoup à voir avec un esprit sursaturé et avec une grande difficulté à reconnaître et à exprimer notre vulnérabilité inhérente à l’être humain.
La vie est incertaine, impermanente et en constante évolution … Et la demande de soi a précisément à voir avec la peur de l’incertitude, car une façon d’essayer de couvrir cette peur est d’assumer des objectifs difficiles à atteindre, avec le «faux» fin ou presque impossible de vouloir contrôler la situation.
L’auto-demande résulte de la combinaison de pressions externes et de la peur de l’incontrôlable.
Les règles que nous apprenons tout au long de notre vie peuvent ou non se traduire par une pression. Tout dépend de la manière dont on intériorise les messages qui lui sont présentés à partir des différentes sources externes, qui sont les suivantes.
Le simple fait d’être né au XX-XXI siècle nous fait subir certaines pressions que les gens d’un autre moment historique n’auraient pas. Par exemple, il y a beaucoup plus de pression sur l’image corporelle aujourd’hui qu’il y a des centaines d’années.
L’aspect culturel a aussi son rôle. Les pressions qu’une personne chinoise peut exercer sur une personne espagnole diffèrent grandement. Par exemple, une personne de Chine peut avoir la pression de ne pas montrer ses sentiments et d’être plus réservée devant une personne des pays du sud de l’Europe.
En fonction des attentes (exprimées ou silencieuses) qui existent dans l’environnement familial, les personnes peuvent développer certaines demandes ou d’autres. Par exemple, les parents qui sur-récompensent les bonnes notes peuvent amener leurs enfants à développer un besoin de réussite à chaque fois. Ou aussi que leur estime de soi dépend des réalisations extérieures.
En fonction de ce qui est vécu dans certaines écoles ou d’autres, cela permettra aux élèves de développer certaines demandes ou d’autres.
Les camarades d’école, amis, partenaires … prendront effet. Celles-ci constituent l’une des formes les plus importantes d’influence sur la jeunesse, car lorsque notre identité se développe à l’adolescence, c’est lorsque nous accordons plus d’importance à notre groupe de pairs.
Ces jalons importants qui nous ont marqués peuvent nous amener à créer un standard de fonctionnement rigide.
Lorsque vous créez des exigences personnelles qui interfèrent avec votre vie, vous les présentez comme « je dois » ou « je dois » … se sent comme une norme rigide dont vous ne pouvez pas sortir pas des moindres, « vous ne pouvez pas échouer », c’est très éprouvant. Elle diffère des valeurs en ce qu’elles sont flexibles, librement choisies et davantage fondées sur la compassion; si un jour nous «échouons», absolument rien ne se passe parce que nous comprenons que nous sommes humains.
Qui a ce genre de problèmes? Dans une certaine mesure, tous. Un autre aspect différent est de savoir si l’on est conscient ou non. Par conséquent, certains sont plus affectés que d’autres. Moins on y réfléchit, plus il y aura de souffrance, car de cette manière, on ne «possède» pas les schémas «enracinés» et répétitifs que l’on présente, mais plutôt ce sont eux qui gouvernent le comportement de manière rigide, comme si l’on n’avait pas les rênes de sa vie, comme s’il ne pouvait pas choisir librement.
Au sein de ce groupe, ceux qui souffrent le plus sont ceux qui se fixent des objectifs élevés (perfectionnisme) ou lorsque les objectifs proposés sont très rigides.
L’auto-demande agit sur des valeurs dichotomiques et extrêmes de toujours / jamais, noir / blanc … Par conséquent, lorsque les extrêmes sont atteints, cette cela se traduit par de l’anxiété car les règles sont très rigides et finissent par paralyser la personne.
Cela se produit parce que la réalisation réelle de ladite demande personnelle, avec tout ce qu’elle implique (objectifs élevés), est très peu susceptible d’être atteinte. C’est un facteur de stress très élevé qui rend la personne incapable de couvrir tout ce qui est proposé; en fait, il est parfois plus facile de ne rien faire finalement.
La première étape est d’être conscient de ce que sont nos propres «debos», d’où ils viennent, et de ne pas être martyrisé pour cela.. Soyez conscient que nous sommes une conséquence de ce que nous avons vécu, mais non coupable de cela. A partir de ce moment, et à partir de la conscience et de la responsabilité, nous pouvons apprendre à réagir de manière différente et plus adaptative, au lieu de réagir automatiquement en reproduisant constamment les mêmes schémas («debos») qui nous font souffrir.
Avec un travail personnel d’introspection, nous pouvons abaisser le niveau d’exigence de soi et de là pouvoir décider en faveur de nos propres valeurs et pas tant pour les «dettes».